Les Anglais sont une nation de mangeurs

James Gillray (1756-1815).
Taking Physick. 1800.
Eau-forte, aquarellée à la main. 26,5 x 22,5 cm.

Cette série de quatre estampes que Gillray réalise à partir du dessin d’un amateur montre le passage de la maladie à la santé grâce à des actes médicaux: prise de laxatifs, saignée et vomissements. L’idéal des Lumières de rationalisation du corps est cependant ridiculisé: les bonnes manières à table du mangeur rétabli ne sont que le vernis posé sur une séquence d’actes vulgaires.

James Gillray (1756-1815).
Gentle Emetic. 1804.
Eau-forte, aquarellée à la main. 26,5 x 22,5 cm.

James Gillray (1756-1815).
Breating a Vein. 1804.
Eau-forte, aquarellée à la main. 26,5 x 22,5 cm.

James Gillray (1756-1827).
Charming well again. 1804.
Eau-forte, aquarellée à la main. 26,5 x 22,5 cm.

James Gillray (1756-1827).
Politeness. 1780.
Eau-forte. 19,5 x 26 cm.

L’échange de « politesses » entre un Anglais grossier et un Français sec et maniéré reprend une stratégie satirique en contrastant des stéréotypes nationaux. John Bull, rustre et en chair, est entouré de viande rouge et de bière; le Français, habillé à la mode aristocratique du XVIIIe, se contente de manger ses cuisses de grenouille. Entre les manières d’une époque en déclin et la prospérité, Gillray valorise ici la seconde.

Cawse.
The Great Swallow- all!!! Disgorging, or French Bullie too hot for the Bears Stomach. 1799.
Eau-forte, aquarellée à la main.

Malgré la récente défaite astrorusse dans leur guerre contre les Français, le gargantuesque général Souvorov ingurgite avec gloutonnerie les soldats français, dirigés par Masséna. Étonnamment, bien que cette image construise des Russes dégoûtants et des Français émasculés, elle célèbre la libération des Autrichiens par ces derniers.

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