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Les livres d’Heures imprimés

Les livres imprimés poursuivent l’histoire du livre d’Heures, ballotés entre tradition et innovation, même si, standardisation oblige, les usages régionaux se tarissent au profit de celui universel de Rome. Les imprimeurs de plusieurs villes ont entrepris la production de livres d’Heures, mais la grande majorité était imprimée à Paris.

Le haut de gamme, imprimé sur parchemin plutôt que papier, cherche toujours à rappeler le manuscrit et de leur côté, les possesseurs font colorier les gravures sur bois ou métal pour se rapprocher des manuscrits. Ils peuvent aussi les personnaliser en y apposant leurs ex-libris et leurs armoiries comme dans les manuscrits.

Le marché du livre d’Heures imprimé est très florissant entre 1480 et 1530. En effet, avec le prix plus abordable de ces ouvrages, comparé à celui des manuscrits, ils deviennent pour beaucoup de personnes le seul accès au livre, si ce n’est à la lecture, jusque ici l’apanage des classes sociales les plus aisées. Et on voit ces livres de dévotion privée s’enrichir progressivement d’éléments didactiques et moralisants en langue vernaculaire (maximes de morale pratique, préceptes médico-astrologiques ou d’économie rurale).

Les livres imprimés de cette exposition, même objets produits de manière standardisée, demeurent des raretés, puisque pour chaque édition présentée, on ne compte généralement qu’une poignée d’autres exemplaires de par le monde, qui ne sont pas forcément complets ou qui présentent des variantes.

Crédits : Musée de beaux-arts de Montréal / Montreal Museum of Fine Arts pour l’autorisation d’utiliser des textes préparés pour l'exposition 2018 par Brenda Dunn-Lardeau et Richard Virr : Resplendissantes enluminures : Livres d’Heures du XIIIe au XVIe siècle dans les collections du Québec / Resplendent Illuminations : Books of Hours from the 13th to the 16th Century in Quebec Collections.