L'art célèbre l'unité du corps social

Artiste inconnu.
Général sans pareil. 1815.
Eau-forte, aquarellée à la main. 29,6 x 18,8 cm.

Artiste inconnu.
France constitutionnelle. 1815.
Eau-forte, aquarellée à la main. 36,5 x 27,5 cm.

William Heath.
Buonaparte. 1814.
Eau-forte, aquarellée à la main. 23,8 x 32,5 cm.

Johann Michael Voltz.
Sein Denckmal. 1814.
Eau-forte, aquarellée à la main. 24 x 27 cm.

Cette section met en scène des caricatures rappelant la stratégie visuelle de Hobbes, c’est-à-dire une représentation synthétique de l’État constitué des relations entre la Nation, les institutions et le territoire. On y représente la décadence de l’équilibre étatique du Léviathan pour la gloire et la survivance du seul souverain, soit Napoléon. Le « portrait hiéroglyphe » de Napoléon et le Général sans pareil représentent une mise en corps de la vie de Napoléon et de son œuvre, une présentation synthétique de toutes les conquêtes napoléoniennes, d’une somme d’événements constituant l’histoire de l’empire. La France constitutionnelle est, pour sa part, une monture moribonde blessée par l’impérialisme révolutionnaire et les échecs d’expansion territoriale. Napoléon s’arroge le corps social constitué en État pour mieux contrôler cette expansion. Buonaparte incarne la Nation, les institutions et le territoire dans une structure monumentale rappelant les statues équestres. Le cheval de l’ambition, aux attributs diaboliques, exprime l’impérialisme expansif. Finalement, Sein Denckmal (Son monument : un regard au passé et à l’avenir, au début de l’année 1814) met en image la destruction d’une partie du territoire et des institutions, l’écrasement de la Nation sous l’archétype étatique qu’est Napoléon. Toutes ces images sont des constructions visuelles de l’histoire napoléonienne.

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